QUELQUES MOTS SUR L'AUTEUR DE CE SITE
Née en 1966 dans le nord de la France, j'enseigne dans un collège. Au cours de mes études littéraires et après un passage par les classes préparatoires à l'Ecole Normale Supérieure d'Ulm, à l'issue duquel j'ai obtenu une bi-admissibilité, j'ai mené à bien une maîtrise étudiant les images du jardin dans l'oeuvre de Colette. Après l'obtention de l'agrégation de lettres modernes en 1989, j'ai passé un D.E.A. sur le thème de relation entre la parole et le silence dans l'oeuvre de Jules Supervielle, suivi d'une thèse sur le thème de la connaissance dans l'oeuvre poétique de ce même écrivain. Mes directeurs ont été Marie-Agnès Kirscher pour le DEA et Jean Decottignies pour la maîtrise et la thèse. J'ai ensuite entamé seule une étude de l'oeuvre de Colette, qu'il me reste à terminer.
Je me passionne pour tout ce qui a trait à la connaissance de l'univers - tant celui qui nous entoure que celui que nous portons en nous-même. C'est pourquoi mes domaines de prédilection sont la poésie, la mystique et l'histoire des religions, ainsi que l'astronomie et ses mythes.
La philosophie qui me guide dans mes recherches m'a tout d'abord été inspirée par la pensée de Jean Decottignies, qui a totalement renouvelé ma façon d'envisager la littérature et la poésie. Puis, dans une continuité naturelle, cette philosophie s'est ouverte au bouddhisme mahayana (le ch'an chinois et le zen japonais) et tantrique (tibétain) - grâce à la lecture du dialogue entre le moine bouddhiste Mathieu Ricard et l'astrophysicien Trinh Xuan Than, L'Infini dans la paume de la main aux éditions Nil/Fayard - ainsi qu'à l'enseignement transmis à Arnaud Desjardins par son maître hindou Swâmi Prajnânpad, par ailleurs tant admiré par le philosophe André Comte-Sponville. Il me paraît d'ailleurs très significatif que Jean Decottignies, par une voie parallèle, sans que nous nous soyons concertés sur ce point, se soit récemment, lui aussi, intéressé au bouddhisme zen. De cette philosophie, j'aimerais que l'on oublie les images édulcorées que l'on propose dans le vaste "supermarché" spirituel dont nos sociétés européennes sont si friandes. La vision du monde qu'elle nous propose est en effet radicalement différente de la nôtre et absolument inconcevable par la raison. C'est pourquoi je suis attachée à la puissance de suggestion dont est capable le langage poétique.
Dans le cadre de mon enseignement du français, je suis également très motivée par les nouvelles perspectives qu'offrent les "itinéraires de découverte" instaurés dès 2002 dans les collèges : ceux-ci devraient permettre, s'ils respectent l'esprit dans lequel ils ont été conçus, une approche pluridisciplinaire qui fait cruellement défaut à notre enseignement. Aussi me suis-je plongée dans l'étude de la civilisation et de l'art islamiques. Le choix de l'abstraction géométrique et la mystique du soufisme me semblent, par ailleurs, dignes d'ouvrir à nos esprits occidentaux des portes qui nous sont trop souvent fermées et qui, d'un autre point de vue, pourraient éclairer l'Islam d'une lumière nouvelle, bien oubliée en ces temps troublés.
Voir également les interview de Sabine Dewulf
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