HISTOIRE
DE L’ASTRONOMIE
ENTRE LE MYTHE ET LA SCIENCE
Néanmoins,
bien qu’on ne puisse plus penser l’univers, ni en proposer une vision, une
conception, on peut tout de même y voyager - en nous servant de nos appareils
et de nos sens limités à ce qu’ils perçoivent.
Dans ce domaine, une dernière - et non des moindres
- révolution se produit : la naissance des voyageurs de l’espace, appelés
astronautes. Beaucoup
d’accidents tragiques vont se produire au cours de ces expéditions peu
communes.
Déroulons
un petit historique de ces nouveautés et des succès obtenus :
a
- L’invention de la fusée :
Il
faut rendre hommage au pionnier : le mathématicien russe Constantin Tiolkovski (1857-1935). Il fait les tout premiers
calculs permettant à un engin de s’affranchir des lois de la gravitation
terrestre. Quant à l’Américain Robert
Goddard (1882-1945), il lance en 1926 la première fusée à ergol
liquide. Le premier centre de recherche de la NASA portera son nom. Enfin, l’Allemand
Hermann Oberth (1894-1989),
fasciné très jeune par Jules Verne, bon connaisseur des deux précédents
savants, aura des idées révolutionnaires pour l’époque, en 1923, - par
exemple placer un télescope astronomique au-dessus de l’atmosphère
terrestre. C’est à partir de 1945 que les idées de ces visionnaires vont se
concrétiser.
b
- Les fusées :
A
cause de la rivalité entre Américains et Soviétiques, les objectifs seront
d’abord militaires ; les fusées
sont équipées par des moteurs à réaction, appelés moteurs-fusées. Une fusée
ne sert qu’une fois.
L’ingénieur
soviétique Sergueï Korolev
(1906-1966) est à l’origine des principaux succès aéronautiques de l’URSS :
le missile nommé R7 (1954-1957) ; la fusée « Zemiorka » qui
permet en 1957 la mise en orbite du 1er spoutnik qu’il a conçu.
C’est la fusée la plus utilisée dans le monde. Après des recherches entamées
dès 1929, l’ingénieur Valentin Glouchko (1908-1989) construit d’abord des
moteurs-fusées pour les missiles (en 1946), puis d’autres lanceurs spatiaux.
Côté
américain, il faut mentionner le nom de l’ingénieur allemand, ensuite
naturalisé américain, Wernher von
Braun (1912-1977). Dès 1930, il met au point les fusées V2, puis va
poursuivre le programme de lancement de fusées pour le compte de l’armée de
terre. Ensuite, les Américains vont chercher à utiliser des satellites
artificiels à des fins d’observation stratégique. Il dirige la construction
de la fusée Saturn 5, utilisée pour lancer les vaisseaux Apollo vers la Lune.
Dès lors, la course à l’espace est lancée :
Le 1er cosmonaute à
accomplir un vol spatial est le cosmonaute soviétique Iouri Gagarine, le 12 avril 1961, à bord du vaisseau Vostok
1. Le 1er américain à être lancé dans l’espace sera, un peu
plus tard, l’Américain Alan Shepard, le 5 mai 1961. Quant au 1er
homme à effectuer une sortie en scaphandre, c’est encore un soviétique :
Alekseï Leonov, le 18 mars 1965, lors du vol Voskhod 2.
C’est ensuite la course à la Lune :
cette course s’achève le 21 juillet
1969, lorsque les astronautes américains Neil
Armonstrong et Edwin Aldrin,
partis à bord d’Apollo 11 avec un troisième astronaute, posent pour la première fois le pied sur la Lune. Une seconde expédition
lunaire a lieu en 1971, à bord d’Apollo 14. Au total, les Américains foulent
le sol de la Lune six fois.
c
- Les navettes spatiales :
Ce nouveau moyen de transport a été inauguré en 1981. Contrairement aux fusées, les navettes sont récupérables, ce qui offre un énorme avantage. Elles sont à la fois des lanceurs et des habitacles où les astronautes peuvent séjourner et faire de multiples expériences ou réparer des satellites en panne. Leur principal élément est l’orbiteur et c’est lui qui reçoit un nom : Challenger, Collumbia, Discovery... pour les Américains ; Bourane pour les Russes.
a
- Les satellites en orbite autour de la
Terre :
A
partir de 1957, avec le lancement de Spoutnik
1 par les Soviétiques, les satellites artificiels vont se multiplier.
Certains vont devenir des instruments privilégiés d’observation de la Terre. Depuis, près
de 4000 ont été lancés. Ils remplissent de multiples missions, telles que
l’analyse de la météo, les télécommunication, l’observation des
catastrophes naturelles, de la pollution humaine ; d’autres, comme le célèbre
télescope Hubble, lancé et placé
en orbite en 1990, servent aussi à
scruter l’univers. La plupart des satellites ont cependant des objectifs
militaires.
b
- Les sondes :
Les
sondes, elles, sont des satellites d’un
type particulier, permettant d’observer et d’étudier les planètes, les comètes
et les astéroïdes. Peu à peu, on assiste ainsi à l’exploration de
l’ensemble du système solaire. Là
encore, les Américains triomphent ; les premières sondes s’appellent
Mariner, Viking, Venera... Puis, ce seront les Pioneer, Voyager...
-
Survolée dès 1962, explorée en
1970, c’est en 1990 que Vénus révèle
son vrai visage grâce à la sonde Magellan.
-
Mars est étudié à partir de 1965. Les
premières photographies seront prises en 1976 par les sondes Viking 1 et 2.
- Puis, avec les sondes américaines révolutionnaires Pioneer, ce sera le tour de Jupiter, dès 1972, de Saturne (dès 1979). Ces sondes sont aujourd’hui arrivées aux confins du système solaire. Seule la planète Pluton a été délaissée, seulement observée par le fameux télescope Hubble. Les comètes ont beaucoup intéressé les astronautes (Halley en 1986)...
Les
coûts en matière de recherche spatiale sont tellement considérables que les
différents pays concernés ont décidé de coopérer. Les stations orbitales
sont des engins spatiaux qui se
propulsent grâce à leurs propres moteurs et dont la construction
a été décidée aux USA dès 1984
(mais retardée à cause du tragique accident de Challenger en 1986). Ils
sont en orbite autour de la Terre :
leurs dimensions sont importantes.
Les stations orbitales servent à réaliser des missions
de longue durée. La station Mir des
Russes, mise en service en 1986,
est sans doute la plus connue.
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