MAITRE HINDOU

 

Ma AmritanandaMoyi

Textes de Ma Amritananda Moyi 

"Je suis une rivière qui coule"

 

MA AMRITANANDA MOYI

(AMMA)

(Parakadavou, 1953)

Une grande sainte indienne d'aujourd'hui.

Depuis la plus haute Antiquité, l'Inde a révélé des êtres extraordinaires qu'ils soient saints, sages, anonymes ou connus comme le Bouddha ou Shankaracharya, le maître de l'Advaita Vedanta : la philosophie de la non-dualité. Ce siècle a encore vu naître quelques-uns de ces êtres remarquables tels que Ramana Maharshi ou Ma Ananda Moyi, dont la renommée a vite franchi les frontières de la péninsule indienne.

Aujourd'hui dans le sud de l'Inde, au Kérala, se trouve un petit village de pêcheurs nommé Parayakadavou. Il s'étire sur une étroite bande de terre coiffée d'une forêt de cocotiers, baignée par les vagues limpides de la mer d'Arabie. C'est là que naquit en 1953 Soudhamani (Pur Joyau) qui deviendra plus tard Amritananda Moyi, la plus jeune des grands mystiques contemporains de l'Inde. Très en avance par rapport aux enfants de son âge, elle commence à parler sa langue maternelle, le Malayalam, à six mois. Elle manifeste aussi d'exceptionnelles tendances dévotionnelles, chantant et composant des hymnes à la gloire de Dieu. À 5 ans le dieu Krishna lui inspire des chansons charmantes et mystiques, pleines d'émotion et de profondeur. Elle chante inlassablement et contemple l'image de Krishna qu'elle conserve sur son sein. Elle s'identifie à tel point avec l'enfant Gopal qu'elle dérobe aussi du beurre et du lait chez ses parents. Mais au lieu de tout garder, elle les redistribue aussitôt aux affamés.

Surpris par un tel comportement, sa famille n'y voit que des enfantillages. Incapable de comprendre sa vocation mystique, elle lui inflige toutes sortes de mauvais traitements. Trimant sans murmurer, avec patience et courage, elle a toutes les peines du monde à suivre sa scolarité. À 10 ans elle abandonne l'école pour assumer seule toutes les tâches ménagères. Face aux sarcasmes et à l'incompréhension des incrédules qui la raillent sans cesse, elle continue à chanter pour Krishna son bien-aimé. Emportée par son amour elle en oublie le monde extérieur.

À 21 ans, elle manifeste son état de réalisation divine et commence à initier ceux qui viennent vers elle en quête de la Vérité. Cinq ans plus tard, elle fonde, dans sa maison natale, le siège de la Mission Universelle qui va essaimer dans toute l'Inde, mais aussi en dehors, sous forme d'une vingtaine de communautés. À 33 ans, à la demande de disciples occidentaux, elle entreprend un premier tour du monde. Depuis elle accomplit chaque année le même périple afin de témoigner l'Amour, car selon ses paroles, il ne demeure pas dans un endroit, mais dans le cœur de chacun.

  Extraits de : Mystiques et maîtres spirituels contemporains de Bruno Solt, Ed. Pocket  

 

Bibliographie

Il est paru une biographie d'Amritananda Moyi sous le titre : Amma : Amritananda Moyi Mata Ashram, Maison de l'Inde, Camp du Gol, Saint-Louis, Île de la Réunion, 1989.

Paroles dA mma, Enseignements spirituels de Mata Amritananda, A.L.T.E.S.S., Paris, 1992

 

Texte de MA AMRITANANDAMOYI

 

La joie éternelle émane de Dieu seul. Les objets de ce monde sont transitoires et ils n'ont aucun pouvoir pour nous donner un bonheur durable. Ce qui est obtenu maintenant peut être perdu dans l'instant qui suit. Dès qu'un désir surgit dans le mental, la paix et la joie sont perdues ; il n'en résulte rien que du chagrin et de l'agitation. Même si nous parvenons à accomplir notre désir, la tristesse seule sera l'ultime résultat. Mes enfants, en raison de cela, vivez dans la conscience que les choses de ce monde et la joie que l'on en retire sont transitoires et fugitives. Si vous faites ainsi, vous pourrez être libres de toute peine et de tout chagrin.

Extrait de Amrita Varta, n° 1, Maison Amrita, BP 88, 68160 Sainte-Marie-aux-Mines, 1991.

 

Mes enfants, rappelez-vous toujours que votre vraie famille est le monde entier, la famille de l'être humain. Si, par exemple, vous vous blessez la main gauche, votre main droite viendra spontanément la secourir. Parce que vos deux mains appartiennent au corps, vous sentez que vous êtes un avec vos deux mains. C'est avec ce même esprit d'unité que vous devez aimer et servir vos frères et sœurs dans le monde.

Extrait des "Célébrations du 50ème anniversaire d'Amma", revue Terre du ciel n°65

 

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