COLETTE
"Elle savait qu'on possède dans l'abstention"
 
 
 
 
 
   
 
BIOGRAPHIE DE COLETTE
colette

Née en 1873 à Saint-Sauveur en Puisaye (Yonne), Sidonie Gabrielle Colette, fille de Sidonie (dite « Sido ») Landoy et de Jules Joseph Colette, vit une enfance heureuse dans la maison et le jardin de ses parents. Puis la famille doit vendre ses biens aux enchères et s'installe à Châtillon-Coligny.

Colette épouse Henry Gauthier-Villards (dit « Willy ») en 1893. C'est lui qui la pousse à écrire des romans à succès inspirés de son enfance et de son adolescence. Ces ouvrages de jeunesse seront d'abord signés « Willy », puis « Colette Willy ». Colette fera une dépression, sans doute liée aux infidélités de son mari. Ses premiers ouvrages rencontrent un grand succès.

Elle prend ensuite des leçons de danse et de pantomime avec Georges Wague, en 1905. Elle rencontre la marquise de Belbeuf, dite « Missy », avec qui elle aura de longues liaisons amoureuses. Après le scandale du Moulin-Rouge, lors d'une pantomime où elle s'exhibe avec Missy et se dénude un peu trop pour l'époque, elle se sépare d'avec Willy et poursuit sa double activité scénique et littéraire.

A partir de 1910, elle collabore au journal Le Matin , où elle fait la connaissance de son second mari, Henry de Jouvenel, dont elle aura une fille, prénommée Colette. Mais la carrière politique de son mari et ses infidélités seront un nouvel obstacle dans sa vie conjugale. Elle aura une liaison avec le fils de celui-ci, Bertrand de Jouvenel. Elle collaborera à d'autres journaux, dont Le Figaro . Sido meurt en 1912 mais Colette refuse d'assister à son enterrement.

En 1925, elle rencontre son futur et dernier mari, Maurice Goudeket, qui jouera un grand rôle dans la promotion de son oeuvre littéraire. Réciproquement, Colette usera de toutes ses ressources pour faire libérer son mari, emmené par les Allemands en 1941.

 

Sa vie aura été jalonnée de très nombreux déménagements et de voyages. Sa dernière demeure sera le Palais-Royal à Paris. Son existence s'achève sous le poids douloureux d'une paralysie due à son arthrite. Elle meurt comblée d'honneurs en 1954.

   

 

BIBLIOGRAPHIE
 
I) Principales oeuvres de Colette :

1) Recueils d'oeuvres :

1) Oeuvres complètes, en 15 volumes : Flammarion, édition dite «du Fleuron», 1948-1950.

2) Oeuvres complètes, en 16 volumes : Flammarion, édition dite «du Centenaire», 1973-1976. (Edition augmentée, par rapport à l'édition du Fleuron, de recueils posthumes rassemblés par Maurice Goudeket : Paysages et portraits, Contes des mille et un matins (t. XIII). Derniers écrits (t. XIV), et de cinq volumes de correspondance établis par Claude Pichois : Lettres à Marguerite Moreno (t. XIV). Lettres de la Vagabonde, Lettres à Hélène Picard (t. XV). Lettres au Petit Corsaire et Lettres à ses pairs (t. XVI).)

3) Romans. Récits. Souvenirs, en 3 volumes : Laffont, «Bouquins»,1989, édition établie par Françoise Burgaud.

4) Oeuvres, en 4 volumes : Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1984, 1986, 1991 et 2001, sous la direction de Claude Pichois, qui a préfacé chaque tome.

2) Quelques chefs-d’oeuvre : Douze dialogues de bêtes ; Les Vrilles de la vigne ; La Vagabonde ; La Paix chez les bêtes ; Chéri ; La Maison de Claudine ; L’Enfant et les sortilèges ; La Naissance du jour ; Sido ; Le Pur et l’impur ; Prisons et paradis ; La Chatte ; Journal à rebours ; Flore et Pomone (précédé de Gigi) ; L’Etoile Vesper ; Pour un herbier ; Le Fanal bleu…

 

 

II) Ouvrages portant sur la vie et l’oeuvre de Colette :

1) Etudes biographiques et témoignages :

- Germaine Beaumont, Colette par elle-même, Paris, Éditions du Seuil, 1951.

- Francis Carco Colette, mon ami, Paris, Editions Rive-Gauche, 1955.

- Michel del Castillo, Colette, une certaine France, Stock, 1999.

- Jean Chalon, Colette, l’éternelle apprentie, Flammarion, 1998.

- Claude Chauvière, Colette, Paris, Firmin-Didot, 1931.

- Geneviève Dormann, Amoureuse Colette, Paris, Albin Michel, 1986.

- Léon-Paul Fargue, Portraits de famille, Paris, J.-B. Janin, 1947, pp. 17à 29.

- Maurice Goudeket, Près de Colette, Paris, Flammarion, 1956.

- Maurice Goudeket, La Douceur de vieillir, Paris, Flammarion, 1965.

- Herbert Lottman, Colette, Paris, Arthème Fayard, 1990.

- Jeannie Malice, Colette, qui êtes-vous ?, Lyon, La Manufacture, 1987.

- Robert Phelps, Colette, autobiographie tirée de ses oeuvres, Paris, Fayard, 1966.

- Claude Pichois et Alain Brunet, Colette, éditions de Fallois, 1999.

- Joanna Richardson, Colette, New York, Frankiin Watts, 1984.

- Michèle Sarde, Colette libre et entravée, Paris, Stock, 1978.

 

2) Ouvrages critiques :

- Berthu-Courtivron Marie-Françoise, Espace, demeure, écriture. La maison natale dans l'œuvre de Colette, Paris, Nizet, 1992.

- Berthu-Courtivron Marie-Françoise, Mère et fille : l'enjeu du pouvoir. Essai sur les écrits autobiographiques de Colette, Genève, Droz, 1993.

- Marcelle Biolley-Godino, L'Homme-objet chez Colette, Paris, Klincksieck, 1972.

- Carmen Boustani, L’Ecriture-corps chez Colette, Bordeaux, Fus-Art, 1993.

- Jean Cocteau, Colette. Discours de réception à l'Académie royale de, Belgique, Paris, Grasset, 1955.

- Régine Détambel, Colette, Comme une Flore, Comme un zoo - Un répertoire des images du corps, Stock, 1997.

- Francine Dugast-Portes, Colette - Les pouvoirs de l’écriture, Presses Universitaires de Rennes, 1999.

- Jacques Dupont, Colette, Hachette, 1995.

- Jean-Pierre Duquette, Colette, l'amour de l'amour, Québec, Éditions Hurtebise, 1984.

- Louis Forestier, Chemins vers la Maison de Claudine et Sido, Paris, Sedes, 1968.

- Michel Gauthier, La Poïétique de Colette, Paris, Klincksieck, 1989.

- Elaine Harris, L'Approfondissement de la sensualité dans l'oeuvre romanesque de Colette, Paris, Nizet, 1973.

- Nicole Houssa, Le Souci de l'expression chez Colette, Bruxelles, Palais des Académies, 1958.

- Julia Kristeva, Colette, tome 3 du Génie féminin, Fayard, 2002.

- Le Min-Sook, Récit et saison chez Colette, L’Harmattan, 2001.

- Thierry Maulnier, Introduction à Colette, Paris, La Palme, 1954.

- Madeleine Raaphorst-Rousseau, Colette, sa vie et son art, Paris, Nizet, 1964.

- Yannick Resch, Corps féminin, corps textuel. Essai sur le personnage féminin dans l'oeuvre de Colette, Paris, Klincksieck, 1973.

- Sylvie Tinter, Colette et le temps surmonté, Genève, Slatkine, 1980.

- Pierre Trahard, L'Aride Colette, Paris, Jean Renard, 1941.

 
Paru en juin 2004, un livre-jeu sur "Les jardins de Colette" pour découvrir son Paradis !