MAITRE CHRETIEN
PIERRE TEILHARD DE CHARDIN
(Orcines, 1881 ; New York, 1955)
Par
ses recherches scientifiques, il a tenté de mieux comprendre l'homme véritable
Pierre
Teilhard de Chardin est né le 1er mai 1881 dans le Puy-de-Dôme. Très tôt son père lui
communique le goût des sciences naturelles. Au collège de jésuites, il s'intéresse spécialement
aux sciences de la nature. En 1899, il entre lui-même dans la Compagnie de Jésus à
Aix-en-Provence, puis à Laval. Poursuivant sa formation à Jersey, Teilhard étudie pendant trois
ans la philosophie. Ensuite il est chargé d'une fonction de lecteur de physique et chimie au Caire
et découvre Bergson (L'Évolution créatrice) avant de revenir en Angleterre faire des études de
théologie. Installé à Paris, il rencontre Marcellin Boule qui l'initie à la paléontologie
humaine. La guerre de 1914-1918 survient et Teilhard est mobilisé en 1915. C'est en 1918 qu'il
prononce les vœux solennels à Lyon. Puis ayant repris des études scientifiques à la Sorbonne, il
passe un doctorat et devient professeur adjoint de géologie. En même temps, il travaille au Muséum
et s'intéresse de plus en plus aux problèmes des origines. À cette époque, il vit des expériences
mystiques qui apporteront une lumière définitive à sa vie spirituelle enrichie aussi par la réalité
que ses travaux scientifiques lui révèlent.
À
partir de 1923, malmené par ses supérieurs qui se méfient de ses idées philosophiques et
religieuses, il s'exile en Chine jusqu'en 1945. Dès son arrivée, il participe à des fouilles et
sera chargé de superviser tout ce qui concerne les mammifères fossiles. Par ce travail, il prendra
une part importante à la découverte du sinanthrope : l'homme paléolithique de Pékin. Des
missions diverses lui seront proposées, comme participer à la Croisière jaune en tant que géologue.
En
1946, il quitte définitivement la Chine pour Paris où on lui refuse la publication de son ouvrage
magistral : Le phénomène humain. Comme un malheur ne vient jamais seul, Rome lui interdit
d'accepter la chaire de paléontologie que lui propose de créer le Collège de France. Malgré ces
interdictions, il choisit de rester fidèle à ses engagements et souffre de voir l'Église se
montrer si rétrograde. De cette période, il ne gardera qu'un seul souvenir, celui d'être élu, en
1950, à l'Académie des sciences. Une fois reconnu par ses pairs, Teilhard s'embarque pour New York
où il séjournera jusqu'à sa mort. Résolument évolutionniste, Teilhard part des données les
plus récentes sur la genèse de l'espèce humaine et passe par les conceptions de la biologie évolutive.
Il débouche sur une vue mystique, non seulement du destin humain passant par le supra-humain, mais
aussi du cosmos tout entier qui tend vers la convergence ultime, « le point Omega » où Dieu se révèle
comme l'avenir unique et absolu. Chez Teilhard de Chardin ce passage du physique au métaphysique
est fortement structuré aussi bien d'un point de vue phénoménologique que dialectique. À son expérience
du terrain, il allie la vision d'un poète, d'un mystique, mais aussi les élans d'un théologien
prophétique que seul le sens de l'Histoire effacera ou honorera.
Bibliographie
Pierre
Teilhard de Chardin, Le phénomène humain, Éd. du Seuil, roll. « Points anthropologie,
Sciences humaines », Paris, 1955. | |
La place de l'homme dans la nature, Albin Michel, Paris, 1956. |
" il te faut simplement attendre que le Feu descende sur toi à condition qu'il veuille bien prendre possession de toi". |
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