VEXILOLLOGIE
Par Patrice de la Condamine
LA VEXILLOLOGIE
La vexillologie est l’étude et l’explication scientifique des drapeaux et plus généralement des emblèmes qui permettent aux sociétés humaines de s’identifier et de conserver des liens avec leur mémoire collective. Dimensions, couleurs, dessins, dates et circonstances d’adoption, etc, aucun détail n’est dû au hasard et tout s’explique en matière de vexillologie, permettant une véritable lecture du parcours des sociétés humaines !
Les drapeaux nous adressent des messages dont la nature est multiple : ces drapeaux peuvent être ethniques, nationaux, culturels, religieux, philosophiques. Les comprendre permet de mieux connaître l’histoire des groupes qu’ils représentent.
Des « intuitions » basées sur l’observation de l’actualité de mes années d’adolescence (Printemps de Prague, guerres du Biafra et du Vietnam, révolutions de palais en Afrique, mouvements politiques en Amérique…) me firent saisir l’importance de la portée symbolique des drapeaux. La « découverte » en 1976 des travaux vexillologiques du Professeur Withney Smith, qui venaient d’être traduits en français confirmèrent que j’étais un vexillologue qui s’ignorait !
Patrice de La Condamine est membre de diverses sociétés dans le monde. Il s’efforce depuis d’expliquer au public l’intérêt que peut présenter la connaissance de l’histoire des peuples à la lumière de la lecture des dessins et couleurs contenus dans les plis des drapeaux. Il est un des spécialistes de cette discipline et a publié ou auto-édité des travaux sur différents thèmes.
Possibilité de décorer une salle avec des drapeaux. Le débat avec le public est toujours bienvenu. L’exposé peut être adapté selon la demande : vexillologie en général ou sur un thème plus spécifique. L’intérêt que Patrice de La Condamine manifeste pour l’Histoire depuis des années garantit un moment très vivant, dans le respect des opinions de chacun.
Les conférences sur la vexillologie sont très demandées à la fois parce que le public a besoin de mieux s’informer et parce que cette science, liée à l’histoire, à la géographie, à la géopolitique et à la sociologie, est devenue la spécialisation principale de Patrice de La Condamine.
Quelques lieux et dates :
Argentan 1991 / Libourne 1992 / Tours 1993 / Bordeaux 1993 / Saintes 1997 / Bordeaux 1998 / Castres 1998 / Lavaur 1998 / Blaye 1999 / Bordeaux (Lions) 2000 / Royan (UTL) 2000, / Agen 2001 / Arras (université) 2001 / Sainte-Foy-la-Grande 2001 / Oloron (Rotary) 2001 / Pau (UTL) 2001 / Nay 2002 / Ménilles (Eure) 2002 / Orthez 2002 / Pornichet (ECLAT) 2003 / Pau 2003 / Pays-Bas (Alliances françaises) 2004 / St-Maur 2004 / Lituanie (Centre Robert Schuman, Kaunas) 2004 / Chartres (UTLC) 2004 / Toulouse (Université Toulouse I) 2004 /
Une présentation vexillologique peut être envisagée sous toutes les formes : exposé général ou présentation d’un thème particulier selon l’intérêt du public ou de l’association en question. Ci-dessous, une liste a été établie comportant de très nombreux thèmes, classés par familles. Possibilité de développer de nombreux autres sujets.
· De l’héraldique à la vexillologie
· Tous les drapeaux d’Europe
· Minorités d’Europe
· Minorités dans le monde
· Le destin mondial du Tricolore
· Les couleurs de la francophonie
· L’aventure des drapeaux celtes
· La croix scandinave
· Des histoires d’Allemagnes
· Portugal et lusophonie
· Les Espagnes : symbolique nationale et régionale
· Béarn, Bigorre, Aragon, Navarre
· Vexillologie basque
· Les drapeaux de la Bretagne
· Les couleurs du panslavisme
· Tous les drapeaux de l’ex-Yougoslavie
· Drapeau rouge et communisme
· La Russie et la CEI depuis 1991
· Les peuples minoritaires en ex-URSS
· Renaissance identitaire à travers les drapeaux en ex-URSS
· Histoire du tricolore roumain et moldave
· La Turquie et le monde turcophone
· Le quadricolore panarabe
· L’Irak à travers ses drapeaux
· Vexillologie des minorités dans le Monde arabe
· Cent ans de drapeaux afghans
· Le sous-continent indien
· Les pays d’Indochine
· Le monde chinois : Chinois et peuples périphériques (Mandchous, Mongols, Tibétains, Musulmans, etc)
· L’Afrique aux mille couleurs
· Vexillologie d’Afrique francophone
· Histoire de la vexillologie sud-africaine
· Vexillologie d’Afrique lusophone
· La révolution américaine de 1776
· Vexillologie des peuples premiers des Amériques
· L’Amérique latine
· Symboles et emblèmes judéo-bibliques
· Drapeaux religieux dans le monde
· Vexillologie des langues construites
· Les Etats oniriques
Quelques lieux, sujets et dates :
drapeaux d’Afrique francophone (Centre polytechnique, Cotonou, 1999) / de l’héraldique à la vexillologie (fêtes médiévales, Bouliac, 2000) / vexillologie lusophone (Bordeaux et Tours, 2001) / le Tricolore français (Agen, 2001 ; Bordeaux, ASNOM, 2001) / les couleurs panafricaines (Association des Centrafricains, Bordeaux, 2002) / peuples minoritaires d’Europe (Anglet, 2002) / emblématologie de Béarn, Bigorre, Aragon, Navarre (association ABBAN, Limandous, 2003) / symboles tibétains (Pau, 2003) / drapeaux des peuples germanophones (Cercles franco-allemands, Pau, 2003) / symboles des pays ex-soviétiques (Rousski Dom, Pau, 2004) / drapeaux des 25 pays de l’Union européenne (Luxembourg, mai 2004 ; Centre Robert Schuman de Kaunas, Lituanie, août 2004) / drapeaux des langues construites (clubs espéranto, Pau, 2004) / emblèmes de Béarn et de Bigorre (Parc national, Pau, 2004) / l’héraldique médiévale (auprès de collégiens, Salies-de-Béarn, 2004) / les drapeaux des peuples de l’Empire du Milieu (Université Toulouse I, 2004) /
Les sociétés humaines ont des drapeaux… elles ont aussi des hymnes ! Aucune société n’échappe à la règle qui veut qu’une mélodie et des paroles choisies deviennent le chant autour duquel tout un peuple doit se retrouver et par lequel il lui est demandé de vibrer d’un seul cœur (et d’un seul chœur). Certains hymnes ont des airs de carnaval, d’autres sont extrêmement solennels. Mais tous ou presque se retrouvent généralement sur les notions de beauté, de grandeur retrouvée, d’esclavage brisé, de liberté conquise de haute lutte, de lumière ayant pris la place des ténèbres. En bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Les hymnes, par les histoires qu’ils racontent, sont destinés à marquer de leur sceau l’inconscient collectif des peuples. Leur fonction n’est pas innocente. Les hymnes dirigent et fidélisent les esprits. Comprenant cela, et à la lumière des contextes historiques propres à chaque nation, Patrice de La Condamine propose un survol critique de ces « mythologies chantées », sans complaisance et sans aucun parti pris, dans le simple but d’amener à une réflexion sur un sujet qui n’est jamais traité.
Lieux et dates :
Biarritz (UTL), novembre 2004 /
Livret : Ce que nous racontent nos hymnes nationaux (2004)
Comment les peuples du monde ont-ils nommé les pays dans lesquels ils vivent ? Par quels éléments ont-ils été inspirés ? Noms géographiques, appellations tirées de richesses réelles ou supposées, noms abstraits, religieux, politiques… Les noms de nos pays sont autant de reflets des idéaux ou parfois des fantasmes des hommes depuis que ceux-ci peuplent la terre.
Ce travail d’investigation est né de la curiosité de savoir à quoi peuvent tenir ces noms devenus « propres » et qui servent à identifier nos espaces de vie. Il s’agit d’une conférence essentiellement « grand public ».
Quelques lieux et dates :
Libourne 2000 / Cognac 2001 / Royan 2001 / Arcachon 2002 / Biarritz 2002 / Pau 2003 / Bordeaux 2003 / Ménilles (Eure) 2004 /
Livret (2004) : D’où nous viennent les noms de nos pays ?…
Le 8 décembre 1991, lors d’un sommet tenu à Minsk en Biélorussie, la dissolution de l’Union soviétique était prononcée. L’éclatement de la plus vaste entité politique du monde a entraîné toutes sortes de conséquences ; certaines sont connues et d’autres sont moins visibles. Dans l’ancien espace soviétique, toute une reconfiguration géopolitique se déroule silencieusement. On parle beaucoup de la Russie mais beaucoup moins des quatorze autres républiques. Que s’y passe t-il depuis une dizaine d’années ? Des Pays baltes à la mer Noire, du Caucase à l’Asie centrale, c’est l’occasion de dresser des bilans sur les réussites ou les échecs : démocratie, dictatures, guerres multiples, mutations économiques et sociales… Survol aussi des nouvelles luttes sourdes entre grandes puissances comme les Etats-Unis, la Turquie, l’Iran, la Chine et la … Russie. L’enjeu majeur de demain sera le contrôle des espaces géostratégiques et économiques. Un panorama indispensable pour tenter de mieux appréhender l’avenir.
Patrice de La Condamine montre le plus vif intérêt pour ces pays devenus l’objet de ses actuelles investigations universitaires.
Quelques lieux et dates :
Libourne 2001 / Bressuire 2003 / Pau 2004 /
L’URSS « le pays des cent peuples et des cent langues » proclamait fièrement à l’époque la propagande soviétique.
Peuples baltes, slaves, turco-tatars ; Caucase où chaque vallée fait office de petite patrie, peuples des confins chinois ou mongols ; peuples des vastes espaces sibériens : comment ont-ils géré et traversé ces événements imprévisibles de 1991 ? Comment se réorganisent-ils ? Et surtout, comment faire pour retrouver la route d’identités perdues par près d’un siècle de nivellement forcé à tous les niveaux ?
Cet exposé prétend nous faire entrer dans des univers peu connus : non pas celui des quinze ex-républiques soviétiques devenues autant d’Etats souverains, mais celui de la myriade de peuples -ils sont environ 300- qui composent le paysage humain de l’ex-URSS et qui, partis à la redécouverte de leurs identités propres, tentent de s’organiser, chacun à sa manière, en quête d’un avenir qu’ils veulent de nouveau s’approprier.
LES DESTINS DES PERES DES INDEPENDANCES AFRICAINES
L’année 2000 a été peu célébrée. Pourtant, elle a marqué le quarantième anniversaire de l’accès de la majeure partie des pays d’Afrique noire à la souveraineté. Cette conférence traite du destin des pères des indépendances africaines : elle propose un panorama des événements qui conduisirent à la décolonisation et présente les portraits politiques, sociologiques, psychologiques des leaders les plus en vue qui présidèrent aux destinées de leurs jeunes Etats : Nkrumah au Ghana, Sékou Touré en Guinée, Lumumba au Congo, Senghor au Sénégal, Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire, Boganda en Centrafrique, Nyerere en Tanzanie, Tsiranana à Madagascar, Mokhtar Ould Dadah en Mauritanie…
L’Afrique est véritablement un sujet de passion et un champ de recherches infini pour Patrice de La Condamine depuis de très nombreuses années. Il s’est penché sur les civilisations noires, a abordé de manière autodidacte quelques langues comme le wolof, le fon, le gbaya ou le swahili et, sans préjugé et aux antipodes des séjours « touristiques », il s’est rendu sur place pour rencontrer les gens chez eux et tenter de les comprendre.
Quelques lieux et dates :
Libourne 1999 / Argentan 1999 / Vernon 2002 /
Livret : 1957-1960 Les indépendances africaines : sept leaders, sept destins, sept vies (2002)
L’AFRIQUE LUSOPHONE
Pendant de nombreuses années, alors que la décolonisation avait touché toute l’Afrique, le Portugal continua d’assurer contre les vents de l’Histoire sa présence dans cinq pays qui avaient rang de Provinces d’Outre-Mer. Nécessité d’obéir à un devoir de pérennité historique selon la vision de Lisbonne. Anachronisme à combattre au nom de la libération anticolonialiste selon ses adversaires. Le Cap-Vert, la Guinée, São Tomé e Príncipe, l’Angola, le Mozambique demeurèrent membres d’un même archipel politique lusophone jusqu’à la Révolution des Œillets d’avril 1974 qui engagea des processus d’indépendances souvent précipitées. Si certains Etats ont évolué vers une stabilisation et vers un minimum de démocratie, d’autres continuent de subir les conséquences tragiques de cette impréparation ou tentent depuis quelques mois de s’extraire à grand-peine des prolongements que la Guerre froide avait créés en Afrique. Rétrospective, regard sur les actualités d’alors et d’aujourd’hui, projections sur les avenirs de ces pays dans le contexte des évolutions géopolitiques que connaît le monde actuel et plus particulièrement l’Afrique.
Patrice de La Condamine lusophone de par sa formation universitaire d’origine, est titulaire d’une maîtrise de Portugais sur l’immigration capverdienne, présentée en 1982 devant l’Ambassadeur de ce pays à l’UNESCO.
Lieux et dates :
Tours (Association France-Portugal) 2002 /
Livret : Que devient l’Afrique lusophone ? (2002)
Sur tous les continents, au fil des caprices de l’histoire, des Etats dits éphémères ont tenté de s’ériger sur des bases diverses : présence d’une ethnie ou d’une histoire plus ou moins mythiques, intérêts économiques, pure volonté politique d’opportunistes. Ces pays se nommaient Counani, Acre, Gumuljina, Bohême-Moravie, Ruthénie, Hatay, Soran, Mandchoukouo, Men-Tsiang, Katanga, Sud-Kasaï, Biafra, Transkei, Bophuthatswana, etc… Ils ont la plupart du temps été menés par des leaders qui voulaient et croyaient pouvoir profiter de situations dont les enjeux dépassaient souvent largement le cadre national. Ce sont d’ailleurs les raisons pour lesquelles ces Etats n’ont pas survécu. Certains ont cependant perduré jusqu’à vingt ans, mais d’autres n’ont pas dépassé le temps de leur proclamation. Retour sur autant d’histoires oubliées, faites d’autant de « si » et qui en leur temps firent la « une » de l’actualité mondiale.
Les Etats éphémères peuvent faire l’objet d’adaptations selon le contexte : exposé dans le cadre d’une période donnée ou dans un continent déterminé, comme les Etats éphémères de l’Afrique post-coloniale.
Lieux et dates :
Orthez 2003 / Royan 2004 /
Vous connaissez par cœur la carte politique du monde ? Détrompez-vous ! Avez-vous vraiment entendu parler de Seborga ou de Talossa ? Qui peut situer la République du Saugeais ? Avez-vous croisé un jour les curieux citoyens de Christiania ? Qui a eu l’honneur de saluer le Premier ministre de Hay ? De 7 à 77 ans, partout, nous rêvons de nous construire des royaumes qui n’appartiendraient qu’à nous. Mais certains sont passés à l’acte : de leur village, dans leur chambre parfois, sur une île perdue ou sur la pente d’une imprenable montagne, des hommes ont décrété qu’ils ne dépendaient plus de personne et se souvenant qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, ils se sont autoproclamés rois. Ils défient ainsi à leur manière la société bien établie des nations reconnues. Curieusement, c’est à une époque où les technologies modernes abolissent les distances et où notre planète semble ne plus rien avoir à nous faire découvrir que se développe ce phénomène : le paradoxe n’est cependant qu’apparent. De même, méfions-nous de l’image trompeuse qui consisterait à ne voir dans ces cryptarques que de doux rêveurs ou de sympathiques farfelus : des intérêts très divers plus ou moins cachés et souvent importants sont la plupart du temps en jeu… Comme les navigateurs qui autrefois s’élançaient vers de « nouveaux mondes », cette conférence propose de partir à la découverte des derniers univers oniriques et de refaire le monde avec eux.
Quand, enfant, l’on se dessinait des cartes peuplées de pays imaginaires, comment ne pas s’intéresser à ceux qui le font… presque pour de vrai dans l’âge adulte ? Voici un exposé tout en surprises à chaque détour.
Comment la langue d’un petit groupe errant réussit à traverser les aléas de l’Histoire. Quel était l’hébreu d’origine ? Comment cette langue a-t-elle évolué par la suite ? Des communautés autres que les juifs utilisent-elles cette langue ? Le yiddish, le judéo-espagnol et les autres langues. Le point sur la situation actuelle et l’avenir d’une langue au destin véritablement exceptionnel. Une extraordinaire aventure qui intéressera tous ceux qui veulent en savoir plus par simple curiosité ou parce qu’il s’agit de leurs racines enfouies.
Parmi les langues qu’il a étudiées, l’hébreu a particulièrement fasciné et interpellé Patrice de La Condamine, pour des raisons touchant au besoin de mieux connaître et comprendre notre héritage spirituel, historique et culturel.
Lieux et dates :
Libourne 1997 / Biarritz 2001 /
Article dans une revue spécialisée.
Livret : Symboles et emblèmes judéo-bibliques (1997)
En 1887 était publiée la première brochure de la lingvo internacia par un médecin polonais porté par un idéal universaliste et humaniste : Louis-Lazare Zamenhof, surnommé aussitôt le Docteur Espéranto. Le nom de la nouvelle langue était né. Espoir planétaire pour les uns qui voient dans cette langue une invention géniale, utopie complète pour les autres, l’espéranto ne laisse personne indifférent. Même si l’espéranto est encore loin d’occuper la place souhaitée par ses militants, elle n’en demeure pas moins la seule langue universelle construite ayant connu un certain degré de diffusion mondiale et dont la vie et l’avenir sont assurés par une diaspora répartie sur tous les continents. C’est l’occasion pour parler des idéaux qui la portèrent, pour présenter sa structure, pour faire le panorama de l’histoire du mouvement espérantiste en évoquant ses évolutions, sans oublier de porter un regard sur les autres tentatives de langues construites, reflets de cette constante aspiration humaine à une fusion dans un idéal universaliste.
Patrice de La Condamine s’est intéressé à l’espéranto dès l’adolescence. Devenu espérantophone depuis lors, il s’est penché sur le phénomène des langues construites et des sociétés qui les provoquent et les animent.
Lieux et dates :
Anglet 2003 /
Livrets : L’espéranto, histoire, génie et utopie (2003)
Vexillologie des langues construites (2002)
Les langues se comptent par milliers dans le monde. Mais combien seront-elles demain, sachant que chaque année, chaque jour, il en meurt un certain nombre ? La situation de ces langues qui disparaissent ou sont menacées tient au fait qu’elles sont l’expression de locuteurs représentant des communautés très minoritaires ou n’ayant pour des raisons sociologiques (pas de participation à quelque pouvoir politique, vieillissement) aucun moyen de résister à des environnements politiques, économiques et linguistiques -les trois allant souvent ensemble- qui exercent leurs pressions souvent écrasantes. Est-ce pour cela que nous devons rester indifférents ? Chacun peut certes avoir sa conception du monde, mais il n’en demeure pas moins que les langues, par le fil de l’esprit et la vision du monde qu’elles expriment, sont chacune autant de trésors irremplaçables. Elles sont la richesse de l’humanité. Exploration dans la tour de Babel des langues de l’humanité avec de surprenantes découvertes sur tous les continents, à commencer par l’Europe.
Une passion pour les langues anime Patrice de La Condamine depuis longtemps ; il les considère comme autant de merveilleux outils d’ouverture de l’esprit. Il ne s’est pas contenté d’apprendre les langues de grande diffusion, mais a aussi trempé sa curiosité dans quelques langues minoritaires ou menacées, mesurant alors toute la saveur des civilisations dont elles sont porteuses. Parmi celles-ci : le mirandês (Nord-Est du Portugal) et le judéo-espagnol, toujours dans le but de comprendre et d’échanger avec autrui.
Les langues et les écritures sont de merveilleux instruments de communication entre les êtres humains. Ce sont aussi pour les pouvoirs établis sur des espaces donnés autant de formidables outils de pression et de domination. Selon la politique menée, l’on peut ainsi favoriser l’épanouissement des peuples ou les asservir à volonté. Les grands empires ne s’en sont pas privés au cours de l’Histoire : Conquistadors espagnols éliminant les langues amérindiennes ; Soviétiques interdisant l’allemand sur les terres attribuées à la Pologne ou imposant l’alphabet cyrillique pour le moldave ou le mongol ; langue kurde interdite en Turquie ; chinois imposé au Tibet ; langues locales cassées en Nouvelle-Guinée au profit de l’indonésien ; monopole du wolof au Sénégal ou guerre du haoussa contre le yoruba au Nigeria… Les langues, otages des passions des hommes et de leurs constante volonté de puissance, aujourd’hui comme hier. Une conférence qui tient aussi de la géopolitique et qui aide à savoir ce que nous réserve l’avenir… et quelles sont les langues que nous devrons peut-être apprendre !
La curiosité de notre explorateur des langues lui a fait aborder les rivages d’une bonne trentaine d’entre elles ; de certaines il en a plus ou moins pénétré la structure ; il en utilise quelques unes dans sa correspondance avec l’étranger ou pour ses recherches. C’est pour lui une manière de comprendre le monde multiple dans lequel nous évoluons.
Au XVIIIe siècle, chacun savait que la Terre était ronde, mais l’on ne connaissait guère de détails sur sa figure exacte. Etait-elle allongée vers les Pôles comme un citron comme le prétendait Cassini ou ressemblait-elle à une pomme, selon la thèse de Newton ? Au cœur de ces débats, le savant et mathématicien Charles-Marie de La Condamine prit le parti de la thèse de Newton. Afin de confirmer ses dires, le roi Louis XV devait le charger d’aller mesurer le méridien terrestre à la hauteur de l’équateur. Ce fut l’expédition de la mission géodésique française au Pérou de 1736-1745. Patrice de La Condamine est allé sur les pas de ce lointain parent à travers les cordillères et jusqu’en Amazonie et en a rapporté un reportage-diapositives où se mêlent à la fois l’histoire de l’expédition et de multiples anecdotes personnelles.
Lieux et dates :
Libourne 1996 / Coutras 2000 / Ménilles (Eure) 2001 /
Madrid (Fondation Jorge Juan et Cercle militaire, 2002) /
Auch 2002 / Orthez 2002 /
LES LIVRETS AUTO-EDITES
Les livrets sont devenus inséparables de la vie de Patrice de La Condamine. Il rédige pour son plaisir, ainsi que pour augmenter et classer ses connaissances . Cette « nécessité d’écriture » qui dure depuis plus de trente ans a peu de chances de s’arrêter et elle est devenue l’un de ses modes d’expression favoris qu’il fait aujourd’hui partager au public.
Ces livrets furent pendant des années rédigés pays par pays en abordant tous leurs aspects. Patrice de La Condamine conserve de cette période un certain nombre de titres qui sont ses exemplaires uniques. Ce travail lui a fourni les bases indispensables pour comprendre l’histoire des peuples qu’il écrit depuis au moyen de la lecture des emblèmes.
TITRES RECENTS DISPONIBLES
Sous le nom de son auto-édition Les Enclaves Libres, Patrice de La Condamine rédige depuis quelques années des livrets thématiques, axés la plupart du temps sur la vexillologie. Certains travaux ont fait l’objet de commentaires dans la presse nationale (Le Monde, 2 janvier 2002, trois colonnes à la « une » au sujet des drapeaux de l’Afghanistan). Voici quelques titres récents :
2002
Les minorités du Monde arabe (27 drapeaux de communautés diverses, 7 euros) /
Des drapeaux plein le ciel (Tout ce qu’il faut savoir sur la vexillologie, 8 euros ) /
Que devient l’Afrique lusophone ? (bilan de trente ans d’indépendances ; 6,50 euros ) /
1957-1960 : les indépendances africaines, sept acteurs sept vies sept destins (portraits de Senghor, Houphouët, Sékou Touré, Nkrumah, Boganda, Lumumba, Tsiranana ; 7 euros) /
2003
Les premiers drapeaux soviétiques en Europe (drapeaux oubliés des luttes du début du XXe siècle en Europe ; 7 euros) /
Le Tibet (emblèmes du pays des neiges ; 5 euros) /
L’Irak : un pays, des peuples, des drapeaux (l’histoire et l’actualité d’un pays et de ses peuples ; 8 euros) /
L’espéranto : histoire, génie et utopie (analyse et sociologie du mouvement espérantiste ; 5 euros) /
Les drapeaux des pays et des peuples germanophones (panorama des pays connus aux petites communautés dispersées des rives du Rhin à celles de la Volga ; 8 euros) /
Pays basque et Navarre (emblèmes, drapeaux, blasons connus et moins connus ainsi que leurs promoteurs ; 9 euros) /
2004
Cinq pays pyrénéens : Béarn, Bigorre, Aragon, Catalogne, Navarre (emblèmes de ces pays au fil de leur histoire ; 9 euros) /
Les couleurs de l’Empire éclaté (les nouveaux emblèmes des pays de l’ex-URSS ; 9 euros) /
D’où nous viennent les noms de nos pays ?… (pour mieux comprendre d’où nous venons ; 7 euros) /
Les couleurs de l’Union européenne (les drapeaux des vingt-cinq membres actuels de l’Union européenne : travail présenté devant les représentants officiels à Luxembourg le 3 mai 2004 ; 10 euros) / L’Uruguay et ses symboles (vexillologie coloniale et de l’indépendance ; 7 euros) /
Ce que nous racontent nos hymnes nationaux (8 euros) /
→ Les livrets vexillologiques comportent systématiquement des planches en couleur. Les tarifs par correspondance doivent être calculés (en général 1,90 euro suppl. pour un livret, tarif intérieur pour la France) avant toute commande en accord avec l’auteur, sachant en outre que ces publications sont réalisées entièrement par ses soins et en nombre très limité.
Le but de L’Encyclopédie était de faire le point de toutes les connaissances. Tous les domaines devaient être abordées. Tout était observé, pesé, analysé, raisonné. Rien ne devait plus échapper à l’esprit humain. C’est ce qu’on appellera Les Lumières.
Ces connaissances furent organisées in folio avec l’élaboration de l’ouvrage édité par Diderot et d’Alembert. A travers ses expériences comme la mesure de l’arc du méridien, ses découvertes de la quinine, du caoutchouc et du curare, ses innovations sur la manière d’éradiquer la petite vérole, Charles-Marie de La Condamine prit une part non négligeable à la rédaction de L’Encyclopédie.
L’EX-YOUGOSLAVIE
C’était en juin 1991. Alors que le Mur de Berlin était déjà tombé et que la décomposition politique du bloc « de l’Est » devenait inéluctable, les premiers incidents éclataient sur la frontière intérieure de la Slovénie qui venait de proclamer son indépendance par rapport à Belgrade. La Croatie devait bientôt suivre, ainsi que la Bosnie en 1992, ce qui mit le feu aux poudres et réveilla des passions et antagonismes jamais vraiment éteints. Créée de toutes pièces en 1918 sur l’une des zones les plus sensibles de toute l’Europe où s’imbriquent à volonté ethnies, langues, coutumes et religions, la Yougoslavie, sorte d’Union soviétique en miniature, éclatait. Long conflit avec la Croatie, guerre pour le contrôle stratégique de territoires en Bosnie, Kosovo, Macédoine, puis pour finir implosion du système politique serbe. Comment en est-on arrivé là ? Retour sur les causes proches et plus lointaines de cette guerre, sur les acteurs, sur les conséquences et exposé sur la manière dont se réorganisent les diverses sociétés des ex-républiques yougoslaves désormais séparées mais toutes candidates à l’Union européenne. Raison supplémentaire pour en savoir davantage. Dernier acte : depuis mars 2002, le nom même de Yougoslavie a été officiellement aboli, remplacé par une fédération de Serbie-Monténégro, marquant le retour au noyau d’origine de l’Etat défunt.
CONFLITS EN AFRIQUE
De nombreuses images de conflits nous parviennent régulièrement d’Afrique : certains d’entre eux tiennent aux frontières tracées par un partage colonial d’une autre ère ; d’autres paraissent inhérents à ce continent. Ici des peuples veulent se séparer et vivre à part, inaptes à cohabiter et souhaitent créer des Etats pour eux seuls. Là d’autres voudraient au contraire se réunir et agrandir une maison commune : Sahara, Kabylie, Sud-Soudan, Egyptiens alternatifs, Somalie, Erythrée, Tigré, Négro-Mauritaniens, Casamance, Libéria, Guinée, Nigeria, Tchad, Congo, Grands lacs, îles Comores, Zimbabwe, Afrique du Sud… Quelle est la nature exacte de ces conflits dont nous ne percevons généralement que la façade ? Quels sont les intérêts en jeu ? Qui a besoin d’entretenir ces situations ?… Comme lors de la Conférence de Berlin en 1885, l’Afrique de demain continue de se faire sous nos yeux et sous les yeux des Africains mais bien loin d’eux la plupart du temps.
LES LIVRETS
Patrice de La Condamine a trouvé depuis
LES ANCIENS « PAYS DE L’EST ? »
Marche forcée ou volontaire vers la société de consommation, divisions, apprentissage de la partidocratie, divorces…
LA NOUVELLE AFRIQUE DU SUD
En 1994 l’Afrique du Sud, qui avait aboli l’apartheid, entrait dans une nouvelle phase de son histoire. On en parle peu depuis. Comment se porte la nouvelle société « arc-en-ciel » bientôt dix ans plus tard ? Points forts dans certains points (réussite d’une transition dans la paix civile et interethnique) plus nuancés dans d’autres (inégalités, redistribution des richesse), quelques échecs (violence). Que réserve l’avenir ?
Intérêt pour ce pays comme tentative de « laboratoire » d’une nouvelle société qui pourrait servir de modèle pour une Afrique réconciliée avec elle-même.
QUE SONT DEVENUS LES HEROS DES EVENEMENTS DE 1989-1991
EN EUROPE COMMUNISTE ?
Meri l’Estonien, Landsberguis le violoniste, Walesa le syndicaliste, Havel l’homme de théâtre, Eltsine, Kravtchoukcht l’Ukrainien, Antall le Hongrois, De Maizières l’allemand… et aussi les autres reconvertis d’une nuit : Iollescu, etc…
Entre vrais et faux héros ? Mais plus aucun n’est au pouvoir dix ans plus tard : d’où venaient-ils ? Quelle fut vraiment leur contribution ? Et que sont-ils devenus ?
Au cœur des années soixante, en pleine contestation, la lutte pour les droits des Noirs bat son plein aux Etats-Unis. Rival de Martin Luther King, un homme se lève et enflamme les foules par son charisme. C’est Malcolm X. D’où surgit-il ? Comment s’est-il « révélé » et surtout quelles sont ses idées qui font si peur à l’époque ? Pourquoi sa disparition brutale ? Le destin retracé d’une personnalité qui fut peut-être controversée mais certainement hors du commun.
ET DE TOUTES LES MANIERES
Patrice de La Condamine a développé et consolidé ses connaissances sur les pays et les sociétés humaines, abordant tous les aspects de l’actualité : cette connaissance s’est faite pendant les jeunes années par les informations provenant des ambassades ou les échanges par la correspondance. Les monographies géographiques débutées à l’âge de douze ans étaient régulièrement mises à jour au fil des événements mondiaux. Très tôt Patrice de La Condamine s’est intéressé au déchiffrage de la presse nationale ou étrangère et s’est constitué à l’aide des multiples articles et reportages des archives personnelles donnant autant de sources d’informations fiables.
Patrice de La Condamine se veut cependant très loin de la caricature de l’ « intellectuel de chambre » muré dans ses recherches. Son goût naturel pour les contacts, son besoin de relations authentiques avec les êtres humains, son plaisir de transmettre le portent à proposer des conférences sur des thèmes touchant ses sujets de prédilection.
LE MONDE ARABE
On en parle beaucoup, il est tout proche, à nos portes, mais connaît-on vraiment ce Monde arabe ?… De l’Atlantique à l’océan Indien, plus de vingt Etats composent un univers beaucoup plus disparate qu’il n’y paraît à première vue. Panorama sur un monde dont l’histoire depuis un siècle est jalonnée de luttes : contre les Ottomans, contre les Européens et contre le concept d’Occident en général, sans parler des rivalités entre familles régnantes ou de problèmes posés par la réalité de multiples peuples non arabes ou non musulmans : Berbères, Coptes, Sud-Soudanais, Juifs, Kurdes, etc… Relations passionnelles et souvent ambiguës avec le monde négro-africain, tensions avec certains pays européens très voisins, conflit interminable avec Israël… Tiraillé entre ses traditions auxquelles il demeure attaché et la modernité qu’il lui faut assimiler, le Monde arabe se cherche et tente de se construire un destin. Cette conférence fait le bilan d’un passé récent et fait le point sur l’actualité, dans le but d’offrir un champ de réflexion sur le devenir de pays et de sociétés qui continuent de changer très vite.
surtout, comment faire pour retrouver la route d’identités
me firent saisir toute l’importance de la portée symbolique
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