JULES SUPERVIELLE 

Naissances

bulletFugitive naissance
bulletLe visage
bulletEn songeant à un art poétique (extraits)

L'Escalier

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Shéhérazade parle

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L'ironie

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Les deux soleils

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L'ange des catacombes

Le Corps tragique

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Quand le cerveau gît

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Le milieu de la nuit

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Quelqu'un

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Les rivières riaient

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Au soleil

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Prose et proses

Accueil

Les textes de la semaine

 

 

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"Puisque rien ne périt de ce qui disparaît"

(Londres)

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Naissances

 

Fugitive naissance

 

Où rien n'était qu'un peu de rose habituel

Mais toujours sur le bord du vertige qui ose,

S'agitant tout d'un coup sous l'immobile ciel

Un enfant se forma dans les ombres moroses.

 

Ses petits poings serrés sur un restant de nuit,

Les yeux clos pour mieux consentir à la lumière,

Nu sous les lances du soleil et sous ses pierres

II n'a pour bouclier que le duvet des fruits.

 

Une longue lionne à la langue qui luit

Et s'approche, s'en vient lui lécher la paupière,

Son poil est radieux où des comètes fuient

Sans fin sous le regard pour toujours se refaire.

 

L'enfant ouvre les yeux, hasarde leurs pinceaux

Sur ce corps frémissant de bête fabuleuse,

Puis rassemblant les rais des rétines peureuses

S'esquive en un sommeil qui l'efface à nouveau.

 

Et la bête léchant ce vide qui respire

Se fige et tarde à se changer en souvenir.

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Le visage 

 

Pour affronter le ciel il me faut un visage

Qui ne ressemble au mien que par le vif des yeux

Et pour gravir la nuit j’ai besoin de ce bleu,

Ce souvenir du jour et de ma mère sage

Blottie entre mes cils avec tant de pudeur

Que nul ne pense à moi en voyant leur couleur.

Elle sait être moi avec tant de patience

Qu’elle aime à se confondre avec mon ignorance

Et l’on ne songe pas que je ne suis pas seul

A vouloir m’élancer au puits sans fond du ciel.

Pardon de n’avoir su, ô douce ressemblance,

Imiter ta pudeur ni garder ton silence.

 

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En songeant à un art poétique (extraits)

 

La poésie vient chez moi d'un rêve toujours latent. Ce rêve j'aime à le diriger, sauf les jours d'inspiration où j'ai l'impression qu'il se dirige tout seul.

Je n'aime pas le rêve qui s'en va à la dérive (j'allais dire à la dérêve). Je  cherche à en  faire un rêve consistant, une sorte de figure de proue qui après avoir traversé les espaces et le temps intérieurs affronte les espaces et le temps du dehors — et pour lui le dehors c'est la page blanche.

Rêver,  c'est  oublier  la  matérialité  de  son  corps, confondre en quelque sorte le monde extérieur et l'intérieur. L'omniprésence du poète cosmique n'a peut-être pas d'autre origine. Je rêve toujours un peu ce que je vois, même au moment précis et au fur et à mesure que je le vois, et ce que j'éprouvais dans Boire à la source est toujours vrai :  quand  je  vais  dans  la  campagne  le  paysage  me devient presque tout de suite intérieur par je ne sais quel glissement du dehors vers le dedans, j'avance comme dans mon propre monde mental.

On s'est parfois étonné de mon émerveillement devant le monde, il me vient autant de la permanence du rêve que de ma mauvaise mémoire. Tous deux me font aller de sur prise en surprise et me forcent encore à m'étonner de tout. (…)

Si je me suis révélé assez tard, c'est que longtemps j'ai éludé mon moi profond. Je n'osais pas l'affronter directement et ce furent les « Poèmes de l'humour triste ». II me fallut avoir les nerfs assez solides pour faire face aux vertiges, aux traquenards du cosmos intérieur dont j'ai toujours le sentiment très vif et comme cénesthésique.

J'ai été long à venir à la poésie moderne, à être attiré par Rimbaud et Apollinaire. Je ne parvenais pas à franchir les murs de flamme et de fumée qui séparent ces poètes des classiques, des romantiques. Et s'il m'est permis de faire un aveu, lequel n'est peut-être qu'un souhait, j'ai tenté par la suite d'être un de ceux qui dissipèrent cette fumée en tâchant de ne pas éteindre la flamme, un conciliateur, un réconciliateur des poésies ancienne et moderne.

Alors que la poésie s'était bien déshumanisée, je me suis proposé, dans la continuité et la lumière chères aux classiques, de faire sentir les tourments, les espoirs et les angoisses d'un poète et d'un homme d'aujourd'hui.  (…)

Ce ton réel, cette sincérité dans l'accent, cette simplicité, j'ai toujours tâché pour mon compte de les retenir: elles étaient en moi suffisamment submergées dans le rêve pour ne pas nuire à la poésie. On a fait de notre temps une telle consommation de folie en vers et en prose que cette folie n'a plus pour moi de vertu apéritive et je trouve bien plus de piment et même de moutarde dans une certaine sagesse gouvernant cette folie et lui donnant l'apparence de la raison que dans le délire livré à lui-même.

Il y a certes une part de délire dans toute création poétique mais ce délire doit être décanté, séparé des résidus inopérants ou nuisibles, avec toutes les précautions que comporte cette opération délicate. Pour moi ce n'est qu'à force de simplicité et de transparence que je parviens à aborder mes secrets essentiels et à décanter ma poésie profonde. Tendre à ce que le surnaturel devienne naturel et coule de source  (ou en ait l'air).  Faire en sorte que l'ineffable nous devienne familier tout en gardant ses racines fabuleuses.

Le poète dispose de deux pédales, la claire lui permet d'aller jusqu'à la transparence, l'obscure va jusqu'à l'opacité. Je crois  n'avoir que rarement appuyé  sur la  pédale obscure. Si je voile c'est naturellement et ce n'est là, je le voudrais, que le voile de la poésie. Le poète opère souvent à chaud dans les ténèbres mais l'opération à froid a aussi ses avantages. Elle nous permet des audaces plus grandes parce que plus lucides. Nous savons que nous n'aurons pas à en rougir un jour comme d'une ivresse passagère et de certains comportements que nous ne comprenons plus. J'ai d'autant plus besoin de cette lucidité que je suis naturellement obscur. Il n'est pas de poésie pour moi sans une certaine confusion au départ. Je tâche d'y mettre des  lumières sans faire perdre sa vitalité à l'inconscient.

Je n'aime l'étrange que s'il est acclimaté, amené à la température humaine. Je m'essaie à faire une ligne droite avec une ou plusieurs lignes brisées. Certains poètes sont souvent victimes de leurs transes. Ils se laissent aller au seul plaisir de  se délivrer et ne s'inquiètent nullement de la beauté du poème. Ou pour me servir d'une autre image ils remplissent leur verre à ras bord et oublient de vous servir, vous, lecteur.

Je n'ai guère connu la peur de la banalité qui hante la plupart des écrivains mais bien plutôt celle de l'incompréhension et de la singularité. N'écrivant pas pour des spécialistes  du  mystère  j'ai  toujours  souffert  quand une personne sensible ne comprenait pas un de mes poèmes.

L'image est la lanterne magique qui éclaire les poètes dans l'obscurité. Elle est aussi la surface éclairée lorsqu'il s'approche de ce centre mystérieux où bat le cœur même de la poésie. Mais il n'y a pas que les images. Il y a les passages des unes aux autres qui doivent être aussi de la poésie. (…)

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L'Escalier

 

Shéhérazade parle

 

Pour que du fond de mon mourir

Je vienne à pas précipités,

Que de portes il faut ouvrir

Et que de rideaux écarter !

Que de silence à remonter

Pour changer mes étoiles noires

En votre vivante clarté,

Pour que du fond de mon espoir

Je vienne à pas de vérité !

Après  avoir vécu de contes

Plus véridiques que l'histoire

Que d'une voix qui vous affronte,

Ma mémoire  vous donne à boire !

Et ne soyez pas étonnés,

Moi qui étais  si éloignée,

Si je suis là de plus en plus,

Si vous croyez ce que j'ai cru.

Veuille m'aider, ô poésie,

A franchir le cercle de vie,

Toi qui rassembles tous les temps

Dans ce qu'ils ont de ressemblant,

Les visages n'ont pas changé

Et nul ne me semble étranger.

Écoutez donc, mes nouveaux frères,

Comment les choses se passèrent,

Comment abordent le présent

Ces contes de la nuit des temps. 

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L'ironie

 

Quand il me faut affronter le péril

D'être tout seul dans ta fosse, insomnie,

Et que je trouve une chère ironie

Au fond de moi, qui ne veut pas mourir,

Comment ne pas dire mais c'est bien elle

Qui me retient en foi de Supervielle,

Et faut-il donc toujours la maltraiter

Ou la chasser au lieu de la goûter.

Malheur à nous qui ne savons sourire

Et ne pouvons emprunter qu'au délire.

Dieu ne peut-il reconnaître un poète

Que seulement s'il lui tourne la tête ?

0 ma raison, sois donc mon oraison

Et laisse-moi te demander pardon

D'avoir souvent caressé la folie

Comme une amie.

Mais, ô raison, n'es-tu pas déraison

Qui dans mon crâne aurait changé de nom

Et n'est-ce pas l'acide du mystère

Qui me retient chancelant sur la terre

Par son poison ? 

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 Les deux soleils

 

Voyez, il a suffi d'un geste de la main

Barbare, pour fermer la porte au lendemain.

 

L'avenir ne s'écoule plus vers le passé

Et le présent en est tout décontenancé.

 

Nous voici confinés dans le mince aujourd'hui

A la merci sans fin de la plus close nuit.

 

Il nous faut sans tarder façonner un soleil

Pour qu'il vienne demain luire à notre réveil

 

Et que nous nous frottions les yeux sous des rayons

Nés  de  nous  et venant de  l'extrême  horizon.

 

Qu'un moi lointain nous aide à refaire le monde

Poussant vers nous la terre et les mers vagabondes !

 

Une lumière d'yeux fermés

Ne voudrait pas nous alarmer.

 

Elle nous offre un crépuscule

Et ses timides tentacules.

 

Fantôme d'un défunt soleil

Un coq de lune se réveille,

 

Et ce coq d'un gosier qui leurre

Fait basculer l'heure après l'heure.

 

Notre coeur frappe drôlement

Ses coups comme quelqu'un qui ment.

 

Et lorsqu'on y songeait le moins,

Comme quelqu'un vient de très loin,

 

C'est le vrai soleil à l'ancienne

Qui se coule dans nos persiennes.

 

L'avenir sans un pli glisse vers le passé

Le jour nous dévisage et le temps, espacé.

 

La lumière colore avec exactitude

Tout ce qui vit et se reforme en sa multitude.

 

Où rien, n'apparaissait qu'un peu d'herbe sans nom

Renaissent le cheval, le coq et le lion,

 

Le poisson redevient marin et l'eau, profonde,

De tous côtés accourt la sagesse du monde.

 

Chacun reprend sa place et retrouve  son coeur,

Pour l'innocent combat pas un seul déserteur !

 

Sans armes vient de loin une baleine blanche.

Qu'il est loin le harpon qui d'un côté vous penche !

 

0 gravité de vivre, impasse qui délivre,

Comme  on  est  plus  profond  d'avoir  touché  le  fond ! 

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L'ange des catacombes

 

Ange bossu des catacombes,

0 toi le plus humain de tous,

Toi qui sais vivre dans un trou,

Gloire ni nimbe ne t'incombent.

Tu es un ange dépouillé

Et de boue un peu barbouillé,

Ne te servant pas de tes ailes

Et n'en tirant nulle fierté,

D'autant plus proche qu'empoté

Tu ne lances pas d'étincelles.

 

Tu es courbé, non accablé,

Sous ton ciel bas et fait de terre.

Ta méditative lumière

T'éclaire jusqu'à t'étoiler,

Ange des tristes circonstances,

Ange de la maigre pitance

Quand l'homme est entouré de murs

Qui l'encerclent, le recommencent,

Toi qui voûté par un ciel dur

Dresses la lance d'un coeur pur.

 

Ange toujours dans sa rumeur

Comme une source bienfaisante,

Ange poussant comme une plante

Auprès de l'implorant malheur.

Dans un trop-plein de charité

Tu fais face de tous côtés,

Sans avoir à te morceler

Ni t'inquiéter, tous tu nous hantes.

Ton miracle, ô doux entêté,

C'est d'être là quand tu t'absentes.

  

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Le Corps tragique

 

Quand le cerveau gît…

 

Quand le cerveau gît dans sa grotte

Où chauve-sourient les pensées

Et que les désirs pris en faute

Fourmillent, noirs de déplaisir,

Quand les chats vous hantent, vous hantent

Jusqu'à devenir chats-huants,

Que nos plus petits éléphants

Grandissent pour notre épouvante,

0 bestiaire malfaisant

Et  qui  s'accroît  chemin  faisant,

Bestiaire fait de bonnes bêtes

Qui nous paraissaient familières

Et qui tout d'un coup vous sécrètent

Un univers si violent

Que, le temps de le reconnaître,

Nous n'en sommes déjà plus maîtres.

Il nous fige et va galopant

Autour de nous dans tous les sens

Ainsi qu'une aveugle tempête

Qui ne se trouve qu’en courant. 

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Le milieu de la nuit

 

Je vois ma plume au milieu de la nuit

Qui met un peu de lumière autour d'elle.

Mais la vapeur de la locomotive

Entre ces murs de plus en plus rétive

Qui me le dira d'où vient-elle ?

J'ai beau penser far, chaudière, charbon,

Je ne vois pas à quoi je leur suis bon,

Je ne sais plus d'où me viennent ces mots

Ni l'alphabet dont les lettres cessèrent

Si  brusquement  de  m'être  familières.

Comme quelqu'un qui a perdu son cœur

Je suis ailleurs jusqu'en mes profondeurs

Et je me sens tellement insolite

Que tout m'est bon à me servir de gîte.

A  la  merci  de  contraires  sans  foi

Je suis partout où s'affirment leurs lois,

Et cependant la bougie se consume

Et le train file et je suis dans ma chambre

Les montagnards de mon rêve s'égaillent

Et je me sauve au fond des couvertures. 

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Quelqu’un

 

A pas subtils quelqu'un vient s'établir chez moi,

II n'a pas de visage ni corps ni mains ni doigts

Mais il a beau être fluide il vient prendre possession

Et il plante là sa tente comme s'il avait un corps.

II s'installe sans aucun droit de propriété

Ne faisant même pas attention à moi

II fait comme chez lui et il me faut rester coi.

Le voilà qui s'empare de ma gorge et d'un genou

Me regardant dans les yeux pour savoir ce que j'en pense

Puis  se détourne de moi. Tout est affaire de  silence.

Vous vous y ferez, les mots c'est encore de la révolte

Quand celle-ci est dominée vous n'avez plus besoin de l'escorte

Du vocabulaire rampant

Et cependant

Le ciel est là qui cherche ses montagnes,

Et les monts cherchent la vallée,

La vallée près d'être en allée

Se ranime dans la campagne

Et devient à son tour montagne.

Le ciel cherche d'autres vallées. 

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Les rivières riaient…

 

Les rivières riaient, de village en village,

Déplaçant les reflets, mêlant les paysages

Au plus pur de leurs eaux,

Puis les emportaient tous, les jetaient pêle-mêle

Au milieu de la mer

Et les toits des maisons, les bouleaux naufragés

Et quelques baldaquins

Qui n'étaient que mirages

Rassasiaient fort mal le ventre des requins. 

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Au soleil

 

Il ne s'agit pas d'être le feu, mais de se faire un peu de feu

Quand on a froid et que l'humide veut régner sur nous peu à peu,

II ne s'agit pas d'aller toujours sur une grand-route prévue

Mais de pouvoir flâner un peu comme fait même l'âne qui broute,

II ne  s'agit pas  d'être partout mais  de  choisir un  petit coin,

Appelez-le arbre, maison ou femme ou bien morceau de pain,

Un jour je t'expliquerai ce que sont le ciel, les étoiles

Et ce que tu es toi-même, avec ton or innocent,

Je te ferai quelques croquis sur le tableau noir de la nuit,

Mais   si   tu   veux   y   voir   clair,   il   faut   venir   tous   feux éteints. 

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Prose et proses (extraits)

Et si nous regardions la vie par les interstices de la mort ?

Rythmes célestes

Sous la chétive pesée de nos regards, le ciel nocturne est là, avec ses profondeurs, creusant nuit et jour de nouveaux abîmes, avec ses étincelants secrets, sa coupole de vertiges. Et nous vivrions dans la terreur de milliards d'épées de Damoclès si nous ne sentions au-dessus de nos têtes l'ordre, la beauté, le calme — et l'indifférence — d'un invulnérable chef-d'oeuvre. L'aérienne, l'élastique architecture du ciel semble d'autant plus faite pour nous rassurer qu'elle n'emprunte rien aux humaines maçonneries. Celles-ci, même toutes neuves, ne songent déjà qu'à leurs ruines. L'édifice céleste est construit pour un temps sans fin ni commencement, pour un espace infini. Et rien n'est plus fait pour nous donner confiance que tout ce grave cérémonial dans l'avance et le rythme des autres, cette suprême dignité, et infaillible sens de la hiérarchie. Etoiles et planètes, gouvernées par l'attraction universelle, gardent leurs distances dans la plus haute sérénité.

Je crois aux anges musiciens mais je les vois jouer d'un archet muet  sur un violon de  silence.  La plus  belle musique — disons Bach — tend elle-même au silence. Jamais elle ne le ride, ne le trouble. Elle se contente de nous en donner des variantes qui s'inscrivent à jamais dans la mémoire.

Tout ce qu'il y a de grand au monde est rythmé par le silence : la naissance de l'amour, la descente de la grâce, la montée de la sève, la lumière de l'aube filtrant par les volets clos dans la demeure des hommes. Et que dire d'une page de Lucrèce, de Dante ou de d'Aubigné, du mutisme bien ordonné de la mise en page et des caractères d'imprimerie. Tout cela ne fait pas plus de bruit que la gravitation des galaxies ni que le double mouvement de la Terre autour de son axe et autour du Soleil... Le silence, c'est l'accueil, l'acceptation, le rythme parfaitement intégré. (…)

 

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Retour chez Supervielle

 

POEMES

bulletI - Poèmes
bulletII- Débarcadères
bulletIII - Gravitations
bulletIV - Le Forçat innocent
bulletV - Les Amis inconnus
bulletVI - La Fable du monde
bulletVII - 1939-1945
bulletVIII - Oublieuse mémoire
bulletIX - A la nuit
bulletX - Naissances
bulletXI - L'Escalier
bulletXII - Le Corps tragique

 

EXTRAITS DE CONTES

 

bulletI - L'Enfant de la haute mer 

 

bulletII - L'Arche de Noé

 

bulletIII - Premiers pas de l'univers

 

Pour rejoindre ces poètes :

Colette / Pierre Dhainaut / Roberto Juarroz / André du Bouchet / Eugène Guillevic

 

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